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Le SNALC reçu par la vice-présidente du Conseil départemental de l’Essonne

Le SNALC-VERSAILLES a été reçu en audience par Mme Caroline Parâtre, Vice-présidente du Conseil départemental de l’Essonne, chargée à l’éducation, et son équipe, le mercredi 7 décembre 2016. Le SNALC s’est fait alors le relais des questions que lui avaient transmises ses adhérents.

La première concernait la distribution par le Conseil Départemental de tablettes numériques aux élèves de 5ème des collèges, alors que la majorité des professeurs n’a pas de matériel décent pour travailler : PC, TNI, vidéoprojecteur… Mme Parâtre a répondu que cela faisait partie de deux budgets différents (ce qui ne résout pas le problème, visiblement). Elle a précisé que les professeurs seront également dotés de ces tablettes.

Le SNALC s’est en revanche inquiété de l’utilisation de ces tablettes. Mme Parâtre a répondu qu’elles seraient géo localisables s’il prenait à certains l’idée de vouloir les revendre, mais surtout qu’elles seraient reprises en cas de non utilisation. Il n’était pas question non plus d’obliger les enseignants qui ne veulent pas s’en servir à le faire malgré eux, mais à l’inverse, par souci d’efficacité, elles seraient reprises et redistribuées à d’autres établissements.

Mme Parâtre et son équipe ont précisé que les tablettes seraient gérées et entretenues aux frais du Département. Ce ne sont pas de simples supports mais des outils pédagogiques. Des manuels et des documents divers y ont été numérisés et validées par l’Education nationale.

Le SNALC a rappelé à Mme Parâtre que l’utilisation du numérique est une bonne chose mais une fois que les fondamentaux et notamment la lecture sont acquis, (ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui) et que le numérique n’habituait les élèves ni à lire ni à manier l’objet livre. Des chefs d’établissements d’ailleurs allaient même jusqu’à interdire aux professeurs de faire acheter des livres de poche aux élèves, notamment en REP. Mme Parâtre s’est dite consciente de cette problématique et a précisé qu’il convenait à chaque enseignant d’envisager sa pédagogie librement.

Le SNALC est alors revenu sur le désastre de la Réforme du collège. Il a mis en garde contre les remontées des chefs d’établissement qui ne donnaient qu’un point de vue lacunaire et orienté de la réalité du terrain. Il a suggéré à Mme Parâtre de s’appuyer sur les témoignages des enseignants de terrains, notamment ceux des élus au Conseil d’Administration. N’hésitez pas à faire ces remontées auprès du SNALC : snalc.versailles@gmail.com qui les transmettra.

Le SNALC a insisté sur la baisse d’horaires disciplinaires en français et en mathématiques, sur la suppression des options et sur le manque de professeurs en espagnol dû à une Réforme non anticipée. Le SNALC a souligné l’inégalité de traitement entre les établissements. Ainsi un collège d’EVRY, classé REP, a scindé un groupe d’une cinquantaine de latinistes de cinquième en deux en leur attribuant une heure de Langues et Culture de l’Antiquité par quinzaine ou lieu d’une heure hebdomadaire comme le prévoient les textes et comme ce qui se fait naturellement ailleurs.

Le SNALC a ensuite fait remonter à Mme Parâtre les réactions de beaucoup de professeurs qui mettent en cause la nouvelle règle instaurée par le Conseil Général de 40% des sorties obligatoires sur l’Essonne (plateforme ODE). Mme Parâtre et son équipe ont expliqué ce choix par le souci de valoriser le patrimoine culturel de l’Essonne. Il n’empêche que Paris tout aussi proche offre encore davantage de richesses culturelles ( et plus importantes pour la culture de nos élèves) et qu’il est regrettable qu’un tel plafond imposé empêche d’en profiter pleinement.

Le SNALC a ensuite demandé qu’on revienne sur la règle exacte des 3/12èmes des fonds de réserve impactant les retenues sur les dotations aux collèges. Mme Parâtre et son équipe ont répondu que ce système allait bientôt changer. Il a été donné comme exemple les factures de chauffage et d’électricité qui avant été réglées par les collèges. A présent elles sont déduites des dotations car réglées par le conseil départemental directement.

Le conseil départemental a également rappelé qu’il suivait de près la gestion financière des collèges et accompagnait au mieux ceux dont les finances sont écrêtées. Le SNALC a fait observer que beaucoup de collèges demandaient à savoir à quel moment de l’année est pris en compte par le Conseil Général l’état des finances de réserve pour procéder aux écrêtages. En effet, la règle (si elle existe) n’apparaît pas clairement aux yeux des membres des Conseils d’administration qui ont le sentiment de suppressions arbitraires.

Enfin Mme Parâtre et son équipe ont annoncé au SNALC que le calcul du tarif de cantine (évalué actuellement sur neuf tranches) sera simplifié, que le logiciel Pronote serait généralisé dans tous les collèges de l’Essonne.

Après ces remontées du terrain, le SNALC pour conclure a remis à Mme Parâtre et à son équipe un exemplaire du livre : « Permettre à tous de réussir » écrit par le SNALC, et consultable sur notre site.

Pour la délégation
Angélique Adamik, Professeur au Collège Paul Eluard d’Evry
Frédéric Seitz, Président du SNALC-Versailles