SNALC

Questionnaire SNALC Européennes

Le SNALC a sollicité l'avis des partis politiques sur les évolutions de l’éducation nationale,et notamment sur celles qui sont en lien avec l’Europe.

Réponse du Mouvement pour l'initiative citoyenne : 

Nous avons pris connaissance de vos questions concentrant votre profession. Notre liste n'a aucune proposition autre que le référendum d'initiative citoyenne en toutes matières au niveau national et européen.

https://mouvementinitiativecitoyenne.fr/wp-content/uploads/2019/05/Profession-de-foi.pdf

Nous ne pouvons donc vous répondre.
Ce qui est certain c'est que si nous disposions du RIC en toutes matières, des citoyens connaissant bien un domaine comme c'est votre cas pourraient rédiger une  proposition de loi précise et si les élus en place refusaient de la voter en l'état , ils pourraient en appeler à l'arbitrage de la population.

 
Réponse de la France Insoumise : 

1/ Rémunération :

 Le niveau de la rémunération des enseignants de l’éducation nationale conduit à une paupérisation inacceptable. Elle s’explique par une austérité permanente, qui s’est traduite pour les enseignants de l’éducation nationale par un gel quasi-permanent du point d’indice depuis 2010.

Cela dégrade la situation des enseignants déjà en poste, mais pose également des problèmes de recrutement. Il y a une baisse significative des candidatures à des postes qui ne sont plus du tout attractifs. En somme le niveau de rémunération nuit à la qualité de l’enseignement public.

2/ Statuts :

Nous sommes défavorables à ces mesures de baisse des effectifs. Nous avions l’objectif de recruter 60.000 enseignants pendant le quinquennat pour faire face à l’augmentation du nombre d’élèves dans le premier degré, et pour permettre une diminution du nombre d’élèves par classe, garantie d’une bonne transmission des savoirs.

Nous pensons que l’éducation est une fonction essentielle de l’État en France. En effet, nous assignons à l’éducation nationale un rôle de formation des citoyens. De plus, elle a un rôle important à jouer dans la montée en niveau des qualifications nécessaire pour pouvoir conduire la transition écologique.

Dans cette perspective il est nécessaire que le professeur demeure un fonctionnaire d’État. Nous combattons le recrutement des contractuels pour assurer les fonctions normales d’enseignement. Nous proposons donc la titularisation et la formation de tous les contractuels qui le souhaitent

3/ Statuts 2 :

Nous refusons le recours généralisé à des contractuels, nous sommes attachés au statut de fonctionnaire d’État, car tout autre évolution remet en cause l’idée républicaine d’égalité de traitement.

4/ Concours :

Nous sommes attachés au recrutement par concours qui est le garant de l’égalité de traitement des candidats et du haut niveau de maitrise disciplinaire et pédagogique des enseignants. Nous les considérons comme de véritables ingénieurs de la transmission des savoirs.

Dans ce cadre nous défendons les concours existant y compris l’agrégation. Mais nous militons pour de nouveaux concours, (documentalistes, informatique) afin de faire face aux nouveaux besoins d’enseignements, et de permettre des évolutions de carrière.

5/ Obligations de service :

Non, nous sommes défavorables à la deuxième ainsi qu’à la première heure supplémentaire obligatoire. Il faut recruter des enseignants plutôt que d’augmenter les obligations de service.

Nous défendons l’augmentation de la rémunération sans contrepartie (contrairement à ce que fait ce que fait Michel Blanquer).

En 1980, un enseignant touchait en début de carrière l’équivalent de deux SMIC, ce n’est plus aujourd’hui qu’1,2 SMIC.

6/ La dimension européenne de l’enseignement :

Nous sommes attachés à la dimension européenne de l’enseignement. Elle doit particulièrement s’attacher à enseigner les langues à nos jeunes. La place des langues vivantes a beaucoup diminué suite aux contreréformes de Najat Vallaud-Belkacem et de Michel Blanquer. Nous souhaitons que soient garanties au moins deux heures d’enseignement par semaine, afin de permettre une fréquence optimale d’apprentissage. Par ailleurs, nous sommes très attachés à la diversité des langues au lycée (allemand italien, chinois, arabe, russe, portugais, notamment menacées par les dernières réformes).

7/ Sciences et mathématiques :

Non, la contreréforme Blanquer a une finalité principalement comptable. Il s’agit de diminuer les heures d’enseignement, attachés à la transmission d’une culture commune riche et diversifiée dont la composante science est centrale.

8/ Héritage humaniste européen :

L’insoumission est un nouvel humanisme. La finalité de notre projet éducatif, est de former l’esprit critique et créatif. À cette fin, nous développerons les enseignements artistiques et garantirons la place des langues anciennes, mises à mal par les dernières contreréformes.

9/ La place du français :

Non, et pour les autres raisons évoquées plus haut nous sommes favorables à l’abrogation de la réforme.

10/ École et collège :

Nos députés se sont battus contre. Au-delà de la fusion administrative déjà inacceptable en soi, cela conduira à la fermeture de certaines écoles, et aggravera la désertification des zones rurales et des quartiers populaires, alors que depuis 10 ans une école par jour a déjà fermé.