SNALC

Jets de gomme, le rectorat passe l’éponge !

Le drame de Christine Renon a encore renforcé la bienveillance de notre chère administration à l’égard de ses personnels.

Qu’on en juge.

Une professeure est victime de jets de projectiles durant son cours, finit par déposer plainte et sollicite la protection fonctionnelle.

Un refus lui est opposé au terme d’une argumentation juridique circonstancielle et terriblement bienveillante dans la qualification des faits qui sont fortement minimisés.

Morceaux choisis :

« Or en l’espèce, il ressort des échanges au cours du conseil de discipline qui s’est tenu le 8 octobre 2019 que cet incident a résulté d’un « jeu » qui consistait à lancer des projectiles dans la poubelle qui se trouvait sous le tableau. »

Un jeu interdit, eh bien non même si un croquis établi par la victime démontre clairement que la poubelle n’était pas du tout dans l’axe des projectiles, contrairement à son visage.

« Ces jets de gommes ne m’apparaissent pas comme résultant d’une attaque vous visant personnellement en votre qualité de fonctionnaire. Par conséquent, vous comprendrez donc qu’en l’absence d’atteinte délibérée à votre égard, et au regard de la règlementation en vigueur, je ne sois pas en mesure de vous accorder la protection fonctionnelle. »

On ajoutera pour faire bonne mesure que l’élève a reçu une sanction d’une extrême légèreté (blâme), qu’il a aussitôt après les faits récidivés via un comportement hostile (insolences, mais bon, comptons sur la dévaluation sémantique des mots utilisés une fois revisités dans leur acception par le service juridique du rectorat).

Pour faire bonne mesure, notre collègue est convoquée au service académique de prévention et d’accompagnement du personnel), antichambre possible de la commission disciplinaire.

Le SNALC assistera bien entendu cette collègue désormais en arrêt maladie.

L’attractivité de notre académie sera encore renforcée n’en doutons pas par cette brillante démonstration de gestion des ressources humaines…