SNALC

EFFECTIFS et HETEROGENEITE : MISSION IMPOSSIBLE

Le SNALC Versailles lance depuis longtemps des alertes sur les effectifs par classe dans l’académie...

Presque 3 ans après cet article daté de février 2016, où en sommes-nous ?

Et bien c’est pire que ce qui était annoncé : 28, 29 élèves par classe en REP et 31, 32 élèves par classe ailleurs.

Pour le constater, il suffit de voir les listes de tout un niveau de 4ème d’un collège REP de l’Essonne (en fin d'article). 

Comment lutter contre les inégalités avec des classes surchargées et aussi hétérogènes ?

Le professeur aujourd’hui doit jongler avec élèves moyens et bons, en difficultés, en décrochage, avec des PPRE[1], des PAP[2], élèves DYS, élèves dont les parents ont refusé l’orientation en SEGPA, élèves EIP (précoces), élèves UPE2A[3], sans parler des élèves posant des problèmes de comportement.

Malgré tous ses efforts pour faire de la pédagogie différenciée, il est impossible au professeur d'exercer son travail dans de telles conditions.

De plus le professeur est soumis à la pression des IPR qui recommandent impérativement d’appliquer une pédagogie constructiviste : les élèves doivent construire eux-mêmes leurs apprentissages en étant mis le plus possible en autonomie. Le professeur doit « lâcher prise » et n’être qu’un dernier recours.

Ceux qui prônent une telle doxa pédagogiste seraient bien en peine d’en faire la démonstration pratique face à une « vraie classe » d’un collège de banlieue (ou d’ailleurs…).

A cela s’ajoutent  des problèmes de sécurité, car nombre de collèges n’ont pas été pensés ni construits pour accueillir autant d’élèves par classe.

A quand des  IMP « mission impossible » ?


401 402

403 404

[1] Programme personnalisé de réussite éducative

 

[2] Plan d’accompagnement personnalisé

 

[3]  Unités pédagogiques pour élèves allophones arrivants