SNALC

Déclaration liminaire à la 2ème CAPA 2018 - classe exceptionnelle agrégés

Le SNALC avait dénoncé dans le PPCR une revalorisation en trompe-l'oeil.

En effet, la promotion à la classe exceptionnelle n'offre un avantage financier immédiat qu’aux collègues au deuxième échelon de la hors-classe, au troisième échelon depuis plus de deux ans et six mois ou au dernier chevron de la hors-classe depuis au moins un an.

Concernant des agents tous chevronnés, la classe exceptionnelle ne peut pas être attribuée uniquement sur la base de l’ancienneté de carrière (prise en considération pour assurer l’objectif d’une rotation dans le corps) mais d’après les critères de la qualité et de la valeur professionnelle que le SNALC défend  et qui sont susceptibles de faire la différence.

Le GT a constaté que certains avis n'avaient pas été formulés. Si l'on peut entendre que les évaluateurs ont connu une année scolaire 2017-2018 exceptionnellement chargée, ce ne devrait pas le cas ces prochaines années. Le SNALC attend donc pour les années à venir que toutes les appréciations soient portées en temps et en heure, sans quoi l'appréciation de M. le Recteur ne pourrait s'appuyer que sur des éléments partiels et verrait pour ce motif sa crédibilité entachée.

Les représentants du SNALC avaient souligné les obstacles rencontrés, lors de la 1ère campagne de promotion à la classe exceptionnelle, par les candidats pour faire valider les fonctions.

Devant leur insistance, l’administration s’est engagée à modifier plusieurs dispositions concernant les candidatures au titre du 1er vivier.  

Ces modifications ont fait l’objet de la note de service n° 2018-048 du 30/03/2018 qui apparaît comme une tentative d’assouplissement rendue nécessaire par les injustices inacceptables de la campagne 2017, mais trop timide néanmoins pour lever la totalité des obstacles rencontrés par de nombreux collègues qui estiment avoir toute légitimité pour être candidats au titre du vivier 1.

Le fait que l’administration soit contrainte de changer en cours de route plusieurs dispositions figurant dans des notes de service censées demeurer en vigueur sous leur forme initiale pendant 4 ans souligne clairement les failles et le caractère improvisé de la mise en œuvre de la classe exceptionnelle.

Enfin le SNALC reçoit de multiples témoignages de collègues qui considèrent que la classe exceptionnelle leur sera probablement définitivement fermée, au sein du vivier 2 notamment. Loin d’être un élément de motivation, la classe exceptionnelle, plus précisément le fait de s’en sentir écarté, est vécu par beaucoup de professeurs comme une absence de reconnaissance de l’institution, en conduisant certains à envisager de terminer leur carrière en « roue libre », voire à anticiper, s’ils le peuvent, leur départ en retraite.

La classe exceptionnelle instituée par le PPCR est une illustration des effets délétères de ce dernier que le SNALC avait dénoncés par anticipation.