SNALC

Compte-rendu du CTA du 3 septembre 2020

Déclaration liminaire du SNALC-Versailles et réponses de l’administration

Déclaration liminaire du SNALC-Versailles

Le SNALC-Versailles a d’abord attiré l’attention de la rectrice sur le caractère disparate de la distribution des masques dans les établissements : 10, 4 ou 2, voire aucun, notamment dans les collèges où, dans certains, la Direction a déclaré que les enseignants en avaient déjà reçu en juin et n’en a même pas remis aux nouveaux venus, lors de la pré-rentrée.

Le protocole sanitaire de rentrée met en place un certain nombre de palliatifs qui demeurent insuffisants pour répondre à la sécurité sanitaire des personnels et des élèves :

  • La réintroduction de la journée de carence. Rappelons que c’est un devoir civique de rester chez soi en cas de suspicion de COVID 19.
  • Le traitement des personnels vulnérables ou en contact avec des personnes vulnérables. Selon la circulaire du 1er septembre du Premier ministre http://circulaires.legifrance.gouv.fr/pdf/2020/09/cir_45044.pdf arrivée bien tardivement, les nouveaux critères de vulnérabilité écartent de nombreux personnels pourtant de santé fragile de la possibilité de bénéficier d’ASA, et notamment les enseignants pour lesquels le travail à distance est actuellement impossible.

Le protocole sanitaire de rentrée ne traite pas non plus des problèmes de fond que nous vous rappelons : 

  • L’absence persistante d’une médecine de travail de prévention au sein de l’éducation nationale, qui empêche un dépistage systématique pour les professeurs, sur leur lieu de travail
  • Qu’en est -il des heures et des moyens supplémentaires en personnels pour rattraper le retard scolaire des élèves. Les autres pays européens ont pour leur part entamé un vrai programme de rattrapage du retard scolaire.
  • L’enseignement hybride prôné par le plan de continuité pédagogique qui tout en respectant nos statuts ouvre la voie à un alourdissement, à une démultiplication de nos tâches et de nos effectifs, sans limite.
  • La pandémie a nécessité des modes de certification exceptionnels pour les sessions d’examen de 2020 qui impacteront également les sessions 2021. Le SNALC redoute que ces modes de certification s’instaurent définitivement faisant perdre ainsi le caractère national des diplômes et donc leur valeur. Déjà, en EPS , les enseignant d’EPS ont envoyé aux inspecteurs, en juin 2020, les propositions des protocoles d’évaluation pour le baccalauréat session 2021 dans les activités qu’ils proposent à leurs élèves : Ils n’ont aucun retour de la commission académique d’harmonisation qui avait « pour mission d’expertiser courant juin les propositions des établissements et de leur faire un retour (1200 documents sont attendus) et d’accompagner les équipes pédagogiques au plus près (sic) et afin que la rentrée soit la plus sereine possible. »
  • Enfin, la compensation de nos dépenses personnelles, réalisées en employant nos propres outils de travail (ordinateur, connexion, imprimante) l’année dernière, promesse du Ministre, n’est toujours pas tenue !

 

Les réponses de l’administration

La rectrice a confirmé que les masques étaient stockés sur le territoire de l’académie et que l’approvisionnement des établissements était une question de jours, voire d’heures. Des masques transparents seront également commandés pour les élèves en situation de handicap et pour les personnels qui s’en occupent. Contrairement aux annonces du ministre, il n’est pas question de tels masques pour les maternelles ni pour l’enseignement des langues.

Malgré son insistance le SNALC n'a pas reçu de réponse claire quant au nombre de masques à remettre à chaque personnel. Il continuera donc d'interpeller le Rectorat afin que l'Académie de Versailles respecte le protocole sanitaire national qui prévoit la remise à chaque agent de deux masques pour chaque jour de présence dans les écoles ou établissements.

Le but est que tout le monde, agents et élèves, retourne et demeure dans les établissements scolaires. En cas de suspicion, les mesures seront prises au cas par cas.

Les personnels vulnérables ou soupçonnés d’être atteints par la COVID 19 qui ont à la rentrée été mis en arrêt de travail par leur médecin sont touchés par la journée de carence. Mais la dernière circulaire de la fonction publique du 1er septembre change la donne et leur permet de bénéficier de l’ASA. Dans ces conditions, ils peuvent reprendre contact avec leur médecin pour mettre un terme à leur arrêt de travail et obtenir un certificat d’isolement afin d’être placés en quarantaine et de bénéficier d’ASA. L’administration n’a pas manifesté l’intention de revenir dans leur cas sur le retrait de la journée de carence. Cela nous paraît injuste, ces agents étant ainsi les victimes des retards et les tâtonnements de l’administration.

Pour les personnels vulnérables, le rectorat réfléchit à un aménagement des services sous forme de télétravail, portant sur une ou deux journées. Il n’est pas question de passer à 100% de télétravail.

Le livret académique sur les cas contact COVID 19 pour les personnels et les élèves va être complété.

En cas de travail à distance, une équipe pédagogique d’intervention spécialisée dans l’enseignement sous forme numérique sera dépêchée en appui des personnels.

Rattrapage : les heures supplémentaires non consommées en juin (130 000 heures en tout) ont été redistribuées à la rentrée dans les lycées et les collèges. Attention ces heures sont à utiliser avant les vacances de la Toussaint. Le Rectorat a ventilé les heures dans les établissements, en fonction de l'effectif et de la situation sociale, selon 4 catégories :

Collèges :        90        115      140      190

Lycées :          150      220      310      405

Soit en moyenne 1 HSE hebdomadaire par classe pendant 6 semaines ! Le SNALC juge ces moyens dérisoires au regard des besoins de rattrapage.

L’administration a rappelé qu’elle poursuivait la politique des années précédentes ; clarté ou transparence sur l’allocation des moyens, priorité de moyens accordée aux maternelles et aux écoles, développement de l’école inclusive. Les affectations (mobilité) se sont poursuivies au même rythme que l’an dernier. Pour ce qui est du Supérieur, l’administration reconnaît que les places sont sous tension, malgré des créations. Le recrutement des AESH est sous tension dans le 91 et le 95.

Les stages en entreprise, les sorties pédagogiques et culturelles sont autorisés. Les stages en entreprise et les activités en UNSS doivent reprendre immédiatement en tenant compte des règlements intérieurs sanitaires des entreprises ou des équipements sportifs. En revanche les voyages scolaires sont fortement déconseillés par la rectrice, car ils ne peuvent se dérouler dans des conditions sereines.

Les activités musicales ont lieu dans le respect des précautions sanitaires : masques, accès réglementé aux locaux spécialisés, désinfection des instruments.

La prime COVID a été attribuée aux enseignants et aux personnels administratifs sur la base des remontées faites par les supérieurs hiérarchiques ou les chefs de service. Pour les personnels non enseignants, la Direction des ressources humaines a ensuite procédé à un rééquilibrage entre les directions et les personnels en étant particulièrement attentive aux personnels des catégories B et C.

 

Les élus du SNALC au CTA